Durée : 2h39 de marche effective

Massif : Massif de la Vanoise

Départ : Parking de la Saussaz

Dénivelé : 829 m

Distance : 9,6 km

Une randonnée de mon enfance au-dessus du hameau de la Planchette ou je passais tous mes étés. A près de 2835m d’altitude, un panorama à couper le souffle vous y attend. 

Itinéraire

Départ de la randonnée

Au départ du parking de la Saussaz, au-dessus de la Bachellerie d’en Haut, j’emprunte le chemin de gauche en direction des chalets de la Saussaz, puis je poursuis en passant devant. 

Quelques gouttes de pluie commencent à tomber, mais rien d’inquiétant. Je continue ma route, passe un second chalet, à partir d’ici la randonnée se corse. 

J’amorce une longue montée. Les 17kgs de mon sac à dos se font rapidement sentir. Il faut dire que j’enchaîne mes randonnées avec celle du Lac de Darbon et du Château d’Oche dans le Chablais. 

Je guette d’un œil suspect les nuages au loin qui s’amoncèlent, même si ceux qui vont me poser problème sont au-dessus de moi. 

La pluie s’intensifie 

Ca y est, la pluie s’intensifie. 

Je prends le pari que l’averse sera passagère et continue mon ascension après avoir mis le pare-pluie sur mon sac à dos et rangé l’appareil photo. 

J’active le pas et me retrouve rapidement, non sans difficultés, à la croix du sommet du col. 

Au loin, il semble pleuvoir des trombes d’eau. Au-dessus de ma tête la pluie semble s’apaiser.

Je décide d’emprunter le chemin le plus court, le plus raide aussi, en forçant un peu plus le pas pour éviter l’orage, ou au moins avoir le temps d’installer mon campement avant celui-ci. A ce moment-là une chose est sûre, pas de nuit étoilée en prévision.

Une toute autre raison me décide à prendre ce chemin, les bouquetins sont généralement de l’autre côté le matin, je ne veux pas rater ça. Au bout de cette montée, je repère le troupeau de bouquetins en contrebas. Je m’arrête quelques minutes pour les photographier. 

Reprenant ma route rapidement, j’atteins le Petit Perron des Encombres (au pied du Grand) quelques minutes plus tard ou je m’active à mettre tout en place « fissa ! » 

Intrigué par la scène, un bouquetin m’observe. J’ai la chance de pouvoir le photographier avant qu’il ne disparaisse.

Une soirée et nuit sous l’orage

La pluie recommence à tomber de plus belle. Je rentre précipitamment l’ensemble de mon paquetage et moi-même à l’intérieur de la tente. 

Très bon choix car quelques minutes plus tard des trombes d’eau s’abattent sur ma tente, l’orage qui était censé m’éviter est finalement au-dessus de ma tête. 

Pluie, vent, tonnerre, éclairs déferlent sur moi… pas vraiment rassurant ! Mais dans le même temps cela a un côté excitant, car c’est la première fois que je me retrouve en tente sous un orage. Une question persiste cependant, ma tente résistera-t-elle au déluge ?! 

Par chance, mon application Netflix sur mon portable me permet de me détendre un peu et occuper mon esprit pendant le déchainement des éléments. 

Le vent redouble de puissance, la tente plie dans tous les sens. Les côtés s’affaissent jusqu’à me toucher. A cet instant, je prie pour que les sardines tiennent le coup et ne s’arrachent pas. 

Je n’ai aucune envie de sortir ! 

Vers 23h30, seul le vent persiste, j’en profite pour mettre la tête dehors. A ma grande surprise, le ciel est dégagé. Il laisse apparaître quelques étoiles et une superbe lune. Motivée plus que de raison, malgré le vent froid, je sors le matériel et prends quelques photos. 

Je retourne ensuite dans ma tente, active mon réveil 50 minutes avant le lever du soleil et m’endors. 

En direction du Grand Perron des Encombres aux aurores

Après une nuit qui comme d’habitude semble être très courte en terme de sommeil, je saute dans mes chaussures et commence mon ascension. 

Une vingtaine de minutes plus tard, me voici au sommet, absolument ravi de retrouver cette vue. 

Le lever de soleil est gêné par quelques nuages, mais l’éclairage est au rendez-vous. 

Rencontre avec les bouquetins du coin

Vent froid toujours présent, après un court petit déjeuner à profiter de la vue, je redescends à mon campement pour plier bagages. 

A ma surprise, les bouquetins se sont déplacés.

Pas très dociles, je m’approche à petits en évitant de faire des mouvements brusques. 

Je profite de ce moment si particulier que j’immortalise de nombreuses fois. 

Une trentaine de minutes plus tard, je reprends ma descente. 

Sur le chemin je croise encore de vieux bouquetins mâles très en cornes. Je me demande où vont les femelles et les petits que je n’ai encore pas vu. 

Chemin retour

Arrivée à la croix de la veille, je décide de prendre tout droit afin de faire une boucle plutôt que d’opter pour l’aller-retour, bien qu’un peu plus long et un peu de dénivelé supplémentaire. Le chemin est tout de même agréable avec le Mont-Blanc au loin, un peu caché cette fois-ci. 

Après quelques kilomètres, j’arrive au Col des Encombres ou je finalise la boucle. 

Résumé et avis.

La randonnée du Grand Perron des Encombres est une de mes randonnées préférées pour sa vue au sommet, avec également un côté sentimental de par son emplacement. 

Malgré ses 9 kilomètres et 812 de dénivelé, elle est tout de même exigeante sur certaines parties.